Samedi soir, j’aurais pu le passer à sortir avec mes amies, profiter de ma jeunesse. Boire un coup, rentrer saoule et ne plus savoir où je réside. Ou bien encore, j’aurais pu passer la soirée à créer mes vêtements pour une prochaine sortie, chose que j’adore faire. Malheureusement pour moi, mon copain ne fait pas les choses comme tout le monde. Commençons donc par le commencement. Je me suis réveillée chez lui ce matin, comme à chaque matin de cette semaine. Ses parents étaient en bas, ses sœurs dans leur chambre et lui et bien il dormait encore. Comme il le disait si bien, il avait une course et avait besoin de toutes ses forces. Et pour un peu de bonne chance, vous n’avez aucune idée à quel point nous l’avons fait hier soir. Je n’ai pas à me plaindre, Rowan est un des meilleurs, j’évite tout simplement de lui dire pour ne pas lui donner la grosse tête. Je me suis donc levée, je suis allé prendre une douche, je me suis fait les cheveux, j’avais tout mes trucs chez lui. Après tout, quand on dort souvent chez une personne, c’est tout à fait normal. Je me souviens quand même qu’il avait chialé à ce propos, mais c’est Rowan.

« Tu peux ramasser tes trucs ? »
« Laisse-moi le temps de finir. »
« Ouais bah j’ai des amis qui viennent et s’ils montent en haut je ne veux pas qu’ils croient que je me laisse avoir par une femme banale. »
« Banale ? Non mais de un, ils savent tous qu’on sort ensemble et je ne suis pas banale mon pauvre con. »
« Madame est dans sa période du mois ? Sois gentille, va me chercher un café, j’ai besoin de mon remontant. »
« Avec plaisir mon amour ! »

Ce qu’il pouvait être bête lui le matin d’une courses. Il se foutait bien de moi, mais ce matin j’étais loin d’être de bonne humeur. Je suis donc descendu en bas, l’air bête de ses parents en me voyant, sa mère qui voulait m’arracher les yeux de la tête. Je pris une tasse, la remplie de café et remonta en haut voir mon amoureux. Il me fit un beau sourire pour me remercier, croyant que j’avais oublié ce qu’il m’avait dit auparavant. Pour lui faire comprendre que je n’étais pas banale, je pris la tasse de café et lui versa au complet sur lui. Elle n’était pas si chaude, mais quand même ! Je pris mes trucs et je partis pour profiter de ma journée. Bizarrement, je me sentais heureuse et en pleine forme tout d’un coup ! Sa mère, bien heureuse que je parte ça c’est clair, j’ai pris le téléphone et j’ai appelé ma meilleure amie. Il était temps qu’on se fasse une journée shopping. La fille à papa en moi avait besoin de se défouler en passant sa carte de crédit dans toutes les boutiques où elle aurait le culot de trouver quelque chose qui l’intéresserait ! Ce n’est que tard le même soir que j’ai reçu un appel. Je m’apprêtais à sortir avec ma meilleure amie à ce même moment. Je portais donc une robe noire que je venais d’acheter qui me mettait énormément en valeur, j’avais les cheveux remontés, un beau maquillage de sortit et des souliers argents à talon haut. C’était un des amis de Rowan, jamais il ne m’appelait. Ils avaient peur que je leur pose des questions sur les anciennes relations de Rowan. Chose qui ne m’intéresse absolument pas, je refuse de me souvenir à quel point il a pu coucher avec toutes les filles de la ville. Il me disait que Rowan venait d’avoir un accident de voiture, bien sûr il mentionna que c’était après avoir gagner la course. Il venait tout juste de me remonter le moral. Combien de fois lui avais-je dit de ne plus courser, qu’un jour tout allait se revirer contre lui. Bien non, je n’étais qu’une femme banale qui dit n’importe quoi et que ça ne compte pas. Je texta mon amie, lui expliquant que je ne pouvais la rejoindre puisque mon copain venait de perdre la tête, elle me fit sourire en me répondant qu’il l’avait déjà perdu il y a bien longtemps et je lui répondis de s’amuser quand même sans moi. Je pris mes clés et embarqua dans ma voiture, direction l’hôpital. Une fois arrivée, comme je n’avais pas envie de payer le foutu stationnement parce que cet idiot avait eu le culot de courser à nouveau, je sortis de la voiture pour faire du charme au garçon qui s’en occupait. Je n’ai pas perdu de mes talents puisqu’il me laissa filer. Je rentra à l’intérieur et alla voir la secrétaire pour lui demander la chambre de Rowan.

« Je cherche Rowan Rhodes. »
« Et vous êtes de la famille ? »
« Je suis sa petite copine. »
« Encore une autre trainée. Il ne fait que choisir celle-là »

Elle ne l’avait pas dit fort pour que je puisse l’entendre, mais je l’entendis quand même. Elle le disait à son autre amie la secrétaire qui riait, puis lui faisait la remarque qu’elle aussi avait couchée avec Rowan. S’il pouvait y avoir une limite de colère, aujourd’hui je l’avais sans doute dépassé !

« Écoutez-moi. Donnez-moi sa chambre, s’il n’est pas déjà mort je compte m’en charger personnellement. Et ce n’est pas mon problème si avant moi il n’avait pas de goût. Votre rouge à lèvres est très dernier mois ! »

Quelques minutes plus tard j’étais devant la porte de sa chambre. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Était-il énormément magané ou bien est-ce qu’il avait tout simplement un bras dans le plâtre. Je ne savais rien, et tout d’un coup, le stress m’envahit. Et s’il était vraiment amoché ? S’il ne serait plus jamais le même ? Que ferais-je ? Je poussa la porte et y entra, m’avança quelques pas pour le voir installé dans son lit d’hôpital, à me fixer …

Ce fut brusque et rapide, je voyais la ligne d'arrivé mais le coureur derrière moi ne voulait pas lâcher prise, j'étais en tête et je devais gagné celle-là pour essayé au moins d'avoir un peu d'argent. En deux semaines, je n'avais pas gagné une course et là, je ne pouvais pas me permettre de la perdre. Je devais faire quelque chose pour que ce foutu coureur arrête de me suivre de si proche, je regardais autour de moi et vit que nous étions seulement tous les deux et que la ligne arrivait. Il essaya un dépassement à droite mais je l'arrêta, puis un a gauche et je fis la même chose puis je freina brusquement pour qu'il ne sache puis quoi faire et cela fonctionna mais une seule chose que je n'avais pas planifié était qu'en freinant, mes roues allaient tourné car je n'avais pas relâcher assez l'accélérateur et mes roues tourna, je traversa la ligne d'arriver mais fonça tête première dans le mur.

En une seconde, je crus mourir, je n'eus même pas le temps de freiner que le mur était déjà dans ma voiture, je vis une foule de personne arriver, je vis Dominic et Riley devant moi qui me regardait en essayant de me parler mais je ne voyais que leurs lèvres bouger, je vis quelqu'un prendre son téléphone pour appeler, les gens autours de moi se rassemblait pour me regarder, on m'avait sortit de ma voiture et j'étais couché sur le sol, j'avais de la misère à respirer mais j'essayais, en une minute, je pus revoir toute ma vie devant moi. Ma mère dans la clairière à me dire que tout allait bien aller, le verdict sur le procès de mon père, la peine de 10 ans qui se finisait enfin, moi réalisant que je n'allais pas pouvoir vivre sans Luvlee, l'annonce de Meadow pour le bébé. Je ne savais pas si ma vie avait vallu la peine finalement, j'étais certain de mourir sur place quand je vis un homme arrivé avec une lampe et me mettre de la lumière dans les yeux, j'essayais de les fermer mais une pression était sur celle-ci. Je fus alors mit sur une licière et on me transporta à l'hôpital.

Je me réveilla quelques heures plus tard, on m'expliqua très clairement que je venais d'être opéré car j'avais eu des morceaux de glaces dans l'estomac mais tout allait mieux et que j'allais survivre mais que je n'allais peut-être plus retrouver tous mes reflets car j'avais subi un gros traumatise. Cela voulait dire que je n'allais plus pouvoir courir, cela allait certainement faire le bonheur de Luvlee mais qu'est-ce que j'allais faire de ma vie. Je ne pouvais rien faire, je n'avais pas d'étude, le garage ne me rapportait pas assez d'argent pour me faire vivre. Je ne savais pas quoi faire, comment réagir, je ne dis rien et regarda les médecins sortir de la chambre, je regardais la porte et j'espérais voir une seule personne la franchir, plusieurs l'avait franchi,les infirmières, les médecins, des amis, ma famille mais pas celle que je voulais, c'était comme-ci personne ne l'avait averti. Mais j'avais une chance que plusieurs patients n'avaient pas, j'étais proche du bureau des secrétaires donc je pouvais tout entendre. Puis j'entendis sa voix, cette fois que je ne pouvais pas résister.

« Écoutez-moi. Donnez-moi sa chambre, s’il n’est pas déjà mort je compte m’en charger personnellement. Et ce n’est pas mon problème si avant moi il n’avait pas de goût. Votre rouge à lèvres est très dernier mois ! »

Un sourire apparut sur mes lèvres, je sentais dans sa voix ce mélange de colère et de peur. Je fixais toujours la porte et quand j'entendis des bruits de talon haut s'arrête un peu avant le cadre de porte, je sus que c'était elle mais qu'est-ce qui lui prenait de ne pas rentrer. Puis elle rentra, elle était dans une petite robe noir et avait des souliers à talon. Je n'avais pas besoin de lui poser la question, elle était supposé sortir cela se voyait mais elle avait préférer venir me voir. Un nouveau sourire arriva, elle ne pouvait pas voir mes pansements sur mon ventre donc cela était une bonne chose, je la regardais tranquillement et quand j'allais dire quelque chose, je l'as vis s'approcher, je m'attendais à tout, mais je sentais plutôt qu'elle allait me frapper mais elle ne fit rien de telle, elle s'arrêta à quelques mètres du lit et je dis tranquillement:

« Tu aurais dut sortir, je vais bien, j'ai seulement reçu de la vitre dans l'estomac et dans les poumons je crois... Et il va peut-être avoir des répercutions à long terme mais cela n'est pas certain encore. Et si tu veux me tuer, vas-y maintenant, cela ne peut pas me faire plus mal que le mal que j'ai maintenant. »

Je tendis la main, juste au cas, je ne savais pas si elle allait faire quelques choses mais je prenais une chance, si je pouvais arranger les choses j'allais le faire, j'allais tout essayé pour qu'elle arrête de penser que j'étais un être sans coeur, je voulais aussi lui dire la vérité mais je ne savais pas si j'allais le faire maintenant ou non. Je regardais Luvlee dans les yeux et j'essayais de comprendre ce qu'elle allait faire pour ne pas être surpris de ses réactions.

Je pouvais bien le détester par moment, haïr comment il me faisait sentir lorsqu’il passait plus de temps ailleurs qu’avec moi. N’empêche que de le voir dans ce lit d’hôpital, me donnait des pincements au cœur. J’avais l’impression que j’aurais pu le perdre, et la dernière chose que j’avais fait était de lui verser une tasse da café dessus et le quitter puisque j’étais réellement frustrée après lui de m’avoir traité d’une femme banale. Depuis que j’étais avec lui je n’étais plus très sentimentale, les larmes ne me venaient plus facilement, mais en ce moment j’avais les yeux remplis d’eaux. Je ne voulais pas qu’il me voit ainsi, et puis mon mascara n’était pas waterproof. Je m’essuya donc d’un geste rapide les yeux, espérant qu’il n’est pas vu cette scène. Il trouverait certainement que je suis pathétique de pleurer dans un tel moment. Que voulez-vous, je ne suis qu’une fille après tout. J’ai des sentiments plus forts que les hommes et je dois les vivre à 100% sinon, je deviens frustrer et me défoule sur tout ce qui se trouve devant moi. L’entendre parler, c’était comme le sentiment qu’un enfant a le matin de noël quand il réalise qu’il a eu tout ce qu’il avait demandé au Père Noël. Il était en vie, et c’était tout ce qui m’importait. Je le tuerais plus tard pour tout ce qu’il avait bien pu faire, ou ce qu’il ferait par la suite, mais il respirait, il parlait et il était en vie. C’est tout ce que je pouvais demander. Je n’aurais pas pu le perdre. Même si je ne voulais pas me l’avouer, je l’aime, beaucoup plus que le monde peuvent se l’imaginer. Les premières paroles qu’il prononça était à propos de ma tenue et du fait que j’aurais du sortir, qu’après tout, il n’avait que quelques blessures, petites comme il le disait si bien. Toujours à penser qu’il est invincible celui-là. Pensez qu’il lui en faudra beaucoup plus pour le mettre à bout. Restant où j’étais, ne voulant pas approcher de lui, de peur de lui faire mal ou de me faire mal à moi-même. J’évitais même de croiser son regard, ce que jamais je ne faisais. Pour moi le contact visuel était le plus important et il le savait, mais ce soir, je ne sais pas, tout avait changé.

« Je ne suis pas toi moi. Je ne fais pas passer mon bien-être avant les autres. Mais bon je ne suis pas ici pour te faire des remarques. Je m’inquiétais c’est tout. Tu n’es pas invincible Rowan, j’espère que tu l’as compris ce soir. On aurait … j’aurais pu te perdre ce soir. »

Il me tendait la main, mais j’étais trop sur les nerfs. Je détestais le stress, peut-être parce que je le contrôlais très mal ! Il me faisait trembler, pleurer, j’avais des papillons dans l’estomac et j’avais de la difficulté à parler correctement. Ce que ça peut être chiant d’être une femme dans ces cas-là non ! J’aurais pu le perdre, et pourtant, tout ce qu’il faisait me revenait à l’esprit. Toutes les conneries qu’il avait pu faire, me dire, ou bien qu’il allait faire dans un futur proche, c’était à tout cela que je pensais. C’en était trop. Je devais tout simplement me calmer, ne pas lui montrer qu’il m’affectait, que ce qui pouvait lui arriver m’affectait, je repense à ce qu’il m’avait dit, que si je voulais le tuer je devrais le faire maintenant car rien ne pouvait être pire que ce qu’il ressentait présentement.

« Alors tu m’as entendu ? Mais bon, si j’ai quelqu’un à tuer je commencerais bien par ta mère. J’ai une grande liste de femme à tuer, elle est numéro un ! »

Un petit sourire se développa sur mes lèvres avant que je ne m’approche un peu plus de lui. Je retira mes souliers à talon haut, de toute façon, ils sont bien beau, mais pour être dans un hôpital où les planchers sont ultra glissants, c’est pas parfait. Je les déposa sur la chaise au côté du lit avant de regarder la chambre dans laquelle je me situais. C’était bien la première fois que je venais dans un hôpital. C’était sobre, ennuyant et pas très joli. Normal que certains patients désirent mourir quand ils y sont, ça ne donnent pas envie de sourire ces couleurs. Je me tourna vers Rowan, en m’assoyant à ses côtés, je le fixa dans les yeux. Si quelque part je pouvais trouver cette personne, cet être humain qui n’attendait que de faire sa sortie, de prouver qu’il peut être mature, alors là je serais heureuse. Mais je ne voyais qu’une personne. Meadow et son ventre et … pourquoi ce soir ? Pourquoi est-ce que tout devait arriver ce soir. Je n’avais pas envie de lui dire que je savais, c’était à lui de me le dire, mais c’était plus fort que moi. Je voulais repartir à zéro. J’en avais marre de cette vie de couple, et puis peut-être qu’il saurait quoi me dire par la suite. En me levant du lit à nouveau, je reçu un texte de la part de Kaelan, il me demandait ce que je faisais et si je voulais sortir avec lui pour aller dans les clubs. J’essayais de ne faire mine de rien puisque j’étais en présence de Rowan, mais une partie de moi aurait préféré être avec Kaelen, avec lui, j’arrivais au moins à parler. Je lui répondis rapidement, lui disant que je l’appellerais demain matin sans faute et que j’étais à l’hôpital. Je rangea mon cellulaire dans mon sac à main et décida de me taire. La soirée pourrait être bien meilleure si je ne parlais pas. Je retourna m’asseoir aux côtés de Rowan, m’installant tranquillement dans ses bras. Choses que rarement, dans le fond, jamais on ne faisait. C’était bizarre au commencement, mais après quelques secondes on s’habitue presque !

« Tu vois c’est pas si pire. Il a fallu que tu aies un accident pour que je puisse passer du temps avec toi ! Mais je t’avertis, tu parles de ta foutu voiture et je te donne un coup de coude dans le ventre ! »

Je lui avais répondu avec mon petit sourire naïf, celui qui ne veut croire en la magie du moment, qui ne veut pas croire qu’il y a pire que cela et tout. Puis, je lui déposa un doux baiser sur les lèvres. Autant profiter et ne pas en faire de grosses histoires J’étais loin de me douter que ce serait certainement lui qui parlerait en premier …

« Je ne suis pas toi moi. Je ne fais pas passer mon bien-être avant les autres. Mais bon je ne suis pas ici pour te faire des remarques. Je m’inquiétais c’est tout. Tu n’es pas invincible Rowan, j’espère que tu l’as compris ce soir. On aurait … j’aurais pu te perdre ce soir. »
« Je suis désoler Luvlee. J'étais certain de la gagner sans dommage mais, tu me connais, j'ai fais une connerie comme toujours et cela à mal tourner. Tu sais autant que moi, que je ne serais pas partit si vite, je devais au moins de voir pas fâché contre moi. »

Je lui fis un sourire timide et la regarda tranquillement, elle avait le goût de pleurer et tout cela à cause de moi, habituellement j'aurais ris d'elle mais là c'était impossible. Pour la première fois dans ma vie, je me sentais honteux, comme-ci en moi quelque chose c'était déclencher en la voyant traverser la porte. Je venais de faire finir sa soirée à cause de l'idiot que j'étais, elle me l'avait dit si souvent mais chaque fois je réagissais comme un enfant et je refusais de comprendre, mais au fond, j'étais plus mature que je ne le montrais, je ne voulais qu'une chose et je l'avais mais j'agissais comme un immature et un stupide mais je l'aimais et je ne m'étais pas encore autant rendu compte mais cette fois à la regarder comme cela me faisait quelque chose, donc quand elle ne prit pas ma main, je pris cela pour un signe que peut-être tout n'allait pas si bien que je me le faisais croire.

« Alors tu m’as entendu ? Mais bon, si j’ai quelqu’un à tuer je commencerais bien par ta mère. J’ai une grande liste de femme à tuer, elle est numéro un ! »
« Tu sais, ma chambre est juste à côté du bureau des infirmières donc j'entends tout ce qui se dit. Tu me le diras avant de la tuer comme cela je vais pouvoir avertir ses proches. »

Son sourire apporta en moi une grande source de chaleur mais il avait quelque chose en moi qui me disait que peut-être elle essayait seulement de bien paraître, quand elle enleva ses souliers et que son portable sonna, je ne pu m'empêcher de lâcher un soupire, contrairement à ce qu'elle pensait, je savais parfaitement qui c'était et je cru pendant deux secondes qu'elle allait me dire qu'elle allait y aller, qu'elle avait mieux a faire que de rester avec son copain immature qui pendant deux mois la traitait comme-ci elle n'était rien et qu'il avait du avoir un accident pour ce rendre compte que peut-être il avait tout gâcher plus qu'il ne le croyait. Mon regard était contre le sien et je fus surpris qu'elle vienne s'installer contre moi, mes yeux étaient c'était posé dans les siens et je la regardais tranquillement. C'était la première fois en deux mois qu'on ne faisait que parler normalement, sans se crier dessus. Habituellement, soit on ne parlait pas ou soit on criait c'était bien simple.

« Tu vois c’est pas si pire. Il a fallu que tu aies un accident pour que je puisse passer du temps avec toi ! Mais je t’avertis, tu parles de ta foutu voiture et je te donne un coup de coude dans le ventre ! »
« Tu sais, peut-être que cette accident va sortir du bien de tout cela, la preuve ma voiture est irrécupérable donc on va pas en entendre parler pour longtemps. »

Un nouveau sourire, j'aurais voulu qu'il ne vienne pas celui-là, quand elle déposa ses lèvres sur les miennes, je prolongea le baisser mais il n'avait rien d'intense comme à notre habitude, c'était plutôt un baiser normal sans arrière pensé. Nos lèvres se détachèrent lentement et mes yeux se posèrent de nouveau dans les siens, d'un geste douloureux, je réussis à bouger un peu ma main pour aller la déposer sur son visage et le caresser tranquillement sans agir, juste la regarder et ne rien faire. Si quelqu'un aurait rentrer et qui me connaissait, il aurait surement demander si les docteurs et les infirmières ne m'avaient pas fait un lavement de cerveau tellement cela ne me ressemblait pas. Puis pour la première fois depuis que je l'as connaissais, ou de ma vie en fait, je dis:

« Je suis vraiment désolée Luvlee, pour tout mais je t'aime et je veux arranger les choses. »

Il était certain de la gagner. Il était certain à chaque fois. Jamais il ne croyait pas en lui-même, en ce qu’il faisait. J’étais un peu jalouse de lui pour cela. Des conneries, il en faisait toujours. C’était une partie de lui et il ne serait pas le bon Rowan que tout le monde connait s’il n’en faisait pas. On s’est connu à cause d’une de ses conneries alors je sais que c’est qui il est et jamais je ne voudrais le changer, pour rien au monde. J’espérais simplement qu’un jour il grandirait, qu’il deviendrait beaucoup plus mature. Une fille peut bien rêver comme on le dit si bien non ?

« Je sais, tu es toujours désolé quand tu fais une connerie, mais il faudra apprendre de tes conneries un jour ! Et moi qui aurait crû que tu aurais dit que tu n’aurais pas pu te passer de mon corps. T’as reçu un bon coup sur la tête on dirait. »

Avec lui, j’avais l’impression que c’était tout ou rien. Que je n’étais là que pour lui, mais que ce n’était pas réciproque. J’avais peur que si un jour je tombais, qu’il ne soit jamais là pour me rattraper. Je ne demande pas grand-chose, je ne veux pas l’épouser, avoir des enfants avec lui ou autre truc du genre, mais simplement savoir que dans le fond, je compte un peu pour lui. Même si pour d’autres filles ce n’est pas beaucoup, je me compterais chanceuse que j’occupe une place dans son cœur. On aurait dit une scène de film présentement. Vous savez dans les films romantique il y a pleins d’étapes à une histoire. Je dirais que nous sommes certainement, ou du moins proches de la partie où le garçon perd la fille. À un certain point, elle en a tout simplement marre de passer après tout ce qui peut y avoir d’autre dans sa vie. J’ai toujours passé après tout, mes parents préféraient leur travail à moi, le reste de ma famille, l’argent que j’avais avant moi et mes amies, faisaient passer mon petit copain avant moi tellement elles le trouvaient séduisant. Pour une fois, est-ce que je pourrais être mise en avant de quelque chose. Qu’on me dise à quel point je suis belle dans cette robe, que j’ai des beaux cheveux, que je suis intelligente, que tout simplement, je compte pour quelqu’un. C’est pas la fin du monde me dire cela, et même si vous faites semblant mais que vous jouez bien la comédie, c’est tout ce que je demande.

Puis la remarque sur sa mère, je ne sais pas s’il l’avait bien pris ou non, mais admettons-le, elle me déteste. Je suis une fille à papa qui sort avec le favori de maman. Je n’ai rien à faire avec lui selon elle. Pourtant, ne dit-on pas que les contraires s’attirent, et ce même si rien entre Rowan et moi peut se ressembler. Peut-être que dans le fond elle avait raison, mais bon ce n’était pas le moment d’y penser, si quelque chose venait à nous séparer, Rowan et moi, ce ne serait certainement pas simplement sa mère !

« Comme si elle avait du monde qui l’aime. Sans vouloir t’offenser, mais encore là, ta mère est une bitch. »

Un petit sourire sur mes lèvres, il l’avait remarqué, c’était le premier que je faisais depuis ce matin, le premier qu’il pouvait voir quand même. Il avait le don de me faire chier, de vouloir me faire pleurer, de m’inquiétez, mais encore là, mon petit côté naïf reprend la surface et essaie de changer de sujet et de faire revenir le beau temps. Oui Kaelen m’avait envoyé un message texte, oui j’aurais préféré être avec lui puisque avec lui, rien n’est difficile. Je ne me chicane pas avec lui, je n’ai pas besoin de faire attention à ce que je dis ou ce que je fais, mais il n’est pas Rowan. Il n’est pas celui que j’ai attendu pendant un an, un an où j’ai tenté de le faire se calmer, d’être celle avec qui il aurait voulu être, la seule et unique quoi ! C’était du travail, si je le regrette ? Je ne pourrais vous le dire en ce moment … Une fois installé à ses côtés, nos regards se sont croisés et il me dit que cet accident allait peut-être changer les choses, que tout irait peut-être pour le mieux à partir de maintenant, et point positif, sa voiture était irrécupérable. Était-ce vraiment un point positif, ou la seule chose qu’il réussissait à trouver pour me convaincre de ne pas le laisser ?

« Peut-être … peut-être que non ! Parfois, ça prends beaucoup plus pour que les choses changent. Et ce, même si on le veut plus que tout. Ce n’est tout simplement pas assez. »

Est-ce que je parlais de lui et des courses, ou de lui et moi ? De notre couple en péril, que je semblais être la seule à remarquer. Jamais il ne faisait des trucs pour moi, mais moi je devais toujours faire quelque chose pour lui. Ce n’était pas du donnant-donnant, mais j’avais appris à vivre avec tout simplement. On s’habitue vite en deux mois, vous seriez surpris.

Un petit baisé, comme jamais nous n’en avions eu. Habituellement les baisers qu’on avait était suivi par le sexe, mais jamais il ne m’avait embrassé comme il le faisait. Je me sentais … bien, comme si ce petit geste avait pu me faire oublier tout ce qui avait autour, pour simplement une seconde, car après tout, j’ai affaire à Rowan Rhodes. L’homme qui a certainement le plus de problème dans la ville … Il me regarda dans les yeux, mit une main sur mon visage et c’était digne d’un film, croyez-moi, c’était presque un moment parfait entre amoureux ! Puis … il a dit les mots que depuis longtemps je meurs d’entendre, mais que j’avais tout simplement cessé d’espérer.

« Tu sais, ça aurait du me faire du bien de t’entendre dire ces mots, mais c’est tout le contraire. Je t’aime, tu le sais, mais dans notre cas, ce n’est pas assez … »

J’aurais voulu que ce le soit, comme une petite fille espère voir venir son prince charmant sur son cheval blanc. J’aurais aimé que ce soit Rowan, mais une petite voix à l’intérieur de moi ne cessait de me rappeler tout ce que je savais sur lui et que lui, il refusait de me dire tout simplement. Il était temps que je prenne ma place, que je dise réellement ce que je pense au lieu de me laisser marcher sur les pieds comme je faisais depuis presque deux mois maintenant…

« Je sais, tu es toujours désolé quand tu fais une connerie, mais il faudra apprendre de tes conneries un jour ! Et moi qui aurait crû que tu aurais dit que tu n’aurais pas pu te passer de mon corps. T’as reçu un bon coup sur la tête on dirait. »
« Crois moi, celle là, je ne vais pas l'oublier bientôt. Aussi cela, je dois dire que tu es plutôt belle se soir, en fait, tu es toujours belle mais tu me connais... »

Je me tus, qu'est-ce que j'étais en train de dire, je m'enfonçais plus que d'autre chose et elle me laissait faire. J'avais beau me dire que j'allais être capable de lui dire toute la vérité, chaque fois que je m'apprêtais à lui dire que j'avais couché, avant que nous soyons ensemble, avec Meadow et que maintenant elle était enceinte, j'avais comme un sentiment qui m'envahissais et qui m'empêchait de dire quoi que se sois. Elle avait raison, ma mère, je l'avais longtemps détester pour qu'est-ce qu'elle me faisait subir mais elle était ma mère et j'avais appris à la respecter malgré tout. Je la regardais tranquillement parlé de ma mère et un sourire était venu, comme-ci elle m'avait fait comprendre ce que j'essayais de me cacher depuis si longtemps, au fond de moi, je savais qu'elle avait raison.

« Comme si elle avait du monde qui l’aime. Sans vouloir t’offenser, mais encore là, ta mère est une bitch. »
« Elle est juste spéciale mais je ne peux être que d'accord avec toi, elle est souvent une bitch. »

Mon sourire s'effaça très rapidement quand je commença à l'entendre parler que rien n'allais s'arranger, je ne pu m'empêcher de me dire que tout cela était à cause de moi, c'était à cause de moi qu'on était ici aujourd'hui, c'était à cause de moi que maintenant elle allait mal. C'était toujours à cause de moi, peut-être que tout Miami avait raison, une fille comme Luvlee ne devrait pas être avec un gars comme moi. Elle devrait être avec un gars comme Kealan, peut-être que lui la comprendrait pas comme moi et pourtant, je voulais la comprendre. Même-ci on ne vivait pas dans les mêmes mondes, même-ci j'étais le pire idiot sur la terre et qu'elle me détestait, je ne savais pas quoi dire.

« Peut-être … peut-être que non ! Parfois, ça prends beaucoup plus pour que les choses changent. Et ce, même si on le veut plus que tout. Ce n’est tout simplement pas assez. »
« Qu'est-ce que tu veux dire? Que peut-être, ce n'étais pas une bonne idée. Tu sais Luvlee, si tu veux pas être ici, tu peux partir, je suis certain qu'il a des personnes beaucoup plus intéressante que moi. »

Mais quand nos lèvres se collèrent les une contre les autres, tout s'effaça. C'était comme, pour une fois nous étions d'autre personne que Luvlee et Rowan. Nous étions des êtres qui s'aimait et qui ne se criait pas toujours dessus mais bien sûr, on savait très bien que cela n'allait pas durer. Mais je profitais du moment. Je ne savais pas pourquoi mais pour une fois, j'avais vraiment voulu que nous soyons d'autre personne que personne ne puisse nous dire qui nous étions et que nous puissions être tranquille. Je la regardais dans les yeux et je cru que peut-être, j'avais fais une erreur.

« Tu sais, ça aurait du me faire du bien de t’entendre dire ces mots, mais c’est tout le contraire. Je t’aime, tu le sais, mais dans notre cas, ce n’est pas assez … »
« Donc on est rendu la hein. On est rendu au point où tu me dis que tout est fini? Si tu veux pas continuer Luvlee, je comprend, disons que je ne suis pas le meilleur copain que tu peux avoir, même toi tu me l'as souvent dit. »

Il était là, dans son lit d’hôpital et il venait de me faire la remarque que j’étais belle, comme tous les jours mais que de toute façon, il ne faisait que remarquer ce à quoi je pouvais ressembler. Je baissa les yeux vers le plancher en esquissant un petit sourire gêné. Il pouvait être attentionnée, parfois, quand il le voulait et qu’il y a avait une pleine lune. Un peu comme les loups-garous. Ils ne se transforment que les soirs de pleines lunes, et bien lui aussi ! Il pouvait devenir le parfait gentleman, dans le sens où il m’ouvre la portière de sa voiture. Peut-être que c’est pour que j’évite de lui faire la moindre rayure avec mes nouveaux ongles, mais de tout de même ! C’est mieux que rien, chose que je suis habituée avec lui.

« J’espère, parce que ça va te coûter cher de toute façon te sortir d’ici ! Mais j’ai déjà mon père qui s’en occupe. Ne dit rien, c’est déjà fait. Merci du compliment, j’ai passé deux heures sur mes cheveux alors ! »

Oui je parle souvent de moi, surtout lorsque je suis dans des situations qui ne sont pas plaisantes. Je venais de lui dire que j’avais payé la facture des médecins. C’est reconnue qu’aux États on doit payer des milliers pour une jambe de cassé, et je savais très bien qu’il n’était pas aussi riche que je pouvais l’être. C’était un des nombreux problèmes que notre couple avait rencontré. Et puis, mon père, il ne faisait que cela me passer de l’argent. Ma mère l’aurait supplié d’aider Rowan puisqu’elle le trouvait de son goût. Déplacer, mais ils ont payés, c’est tout ce qui compte ! Je savais déjà ce qu’il allait me dire, que ce n’était pas à moi, que je n’étais qu’une simple fille à papa qui ne fait que demander et elle obtient tout ce qu’elle veut. Quelques fois, c’est ce qu’il faut dans une ville comme Miami. J’espérais que ce soir, il ne dirait rien et qu’il me remercierait tout simplement. Pas un mot, pas une réplique méchante, simplement un remerciement. C’est pas ça qui va le tuer quand même !

Sa mère … spéciale ? Non mais il voulait rire ou quoi ! Elle était chiante. Si elle pouvait me tuer en me rentrant un de ses fameux couteaux à steak, sans aller en prison, elle le ferait aussi rapidement que Rowan avait bien pu aller durant sa course de ce soir. Elle me détestait. La majorité de sa famille me détestait, pouvais-je leur en vouloir ? Pas vraiment. Le monde de Rowan ne m’aimait pas, je ne suis pas l’un de leur. Je ne viens pas du même monde, mais pourtant, ma vie à moi non plus n’a pas été facile, j’ai traversé de nombreuses épreuves et j’En traverse encore aujourd’hui. La seule différence entre eux et moi, c’est le fait que je possède de l’argent et que mon nom de famille soit Johnson. Rappelez-vous l’histoire de la police et tout, je suis celle qui s’en ai sortit simplement en mentionnant ce nom.

« Spéciale ouais ! Si elle pouvait me tuer, ou bien m’arracher les yeux, elle le ferait avec plaisir ! Remarque, je ferais la même chose si je pouvais me retrouver seulement cinq minutes seule avec elle ! »

Je parlais souvent comme cela de sa mère, il en était devenu habitué. Il savait qu’elle et moi c’était une grande histoire d’amour, c’était tout simplement comme ça. Je le regardais, il me faisait vivre des montagnes russes cet homme. Une minute je pouvais l’aimer et l’autre je voulais le tuer. C’était toujours ainsi, mais il avait toujours le don de me calmer avant la prochaine tempête, que ce soit en m’embrassant ou autre chose. Il était le pire copain de Miami, il le savait, je le savais, tous le monde le savaient, mais il était le mien et je suis reconnue pour ne jamais lâcher ce que j’aime, et ce peu importe ce qui peut arriver.

J’étais là à ces côtés à lui parler, essayant de vider mon cœur et mon cerveau mais n’y arrivant tout simplement pas. C’est alors qu’il me dit qu’il ne comprenait pas ce que je disais, et que de toute façon, ce soir il y aurait beaucoup plus intéressant que lui. Alors il ne comprendrait jamais ? Il ne comprendra jamais comment je fonctionne, peu importe le nombre de fois que j’aurais pu lui expliquer.

« Je veux dire que ça peut prendre plus qu’un accident pour que tu changes Rowan. Si je ne voudrais pas être ici, je ne serais pas venue dès le départ. Je ne me déplace pas pour me rien. »

Quelques minutes magiques, le moment fini et tout se gâche à partir de maintenant. Je venais de dire que même s’il m’avait dit qu’il m’aimait, rien n’arrangeait les choses pour moi. Je l’aimais, je l’aimerais probablement pendant un long moment encore, et peut-être même toujours. Il est et restera une part de moi. Il me fit la remarque qu’on était rendu au moment où tout était fini entre nous. Qu’il n’était pas le meilleur petit ami et qu’il le savait, et que je lui répétais souvent. Comment lui expliquer les choses. Pour moi il n’y avait qu’une façon de lui faire comprendre.

« Tu sais pourquoi je regarde souvent le film Grease ? »

Je le regardais dans les yeux, m’étant tourné au complet vers lui, assise sur mes genoux. Je venais de lui prendre les mains et j’espèrais qu’il comprendrait. Grease était mon film préféré, je l’écoutais chaque fois que je pouvais, et souvent lorsque j’étais avec lui. Il en avait presque marre de le voir, mais moi je l’adorais.

« Parce que ce film me fait penser à toi et moi. Deux personnes différentes, qui passent à travers tout. Et quand elle chante la chanson Hopelessly Devoted to you, je me reconnais. Peu importe ce que tu pourrais faire, je suis en amour avec toi. Ma tête me dit de te laisser tomber, mais mon cœur me dit de m’accrocher jusqu’à la fin. Je n’y peux rien, je t’aime Rowan. Oui on est pas un couple normal, mais est-ce que c’est ce qu’on a toujours voulu ? On veut être différent, et même si c’est loin d’être facile, je ne peux vivre sans toi ! »

J’étais devant lui, le plus sincère que je pouvais bien l’être, et je n’espérais qu’une chose, c’est qu’il ait compris le message que j’essayais de lui faire passer. Lui et moi, c’était pour longtemps. Les problèmes, on saurait faire avec.

« J’espère, parce que ça va te coûter cher de toute façon te sortir d’ici ! Mais j’ai déjà mon père qui s’en occupe. Ne dit rien, c’est déjà fait. Merci du compliment, j’ai passé deux heures sur mes cheveux alors ! »
« J'aurais préférer que tu ne t'en occupe mais merci Luvlee. Comme cela mes parents vont avoir une tâche de moins sur leurs épaules. Merci c'est vraiment apprécier. »

Habituellement, j'aurais réagi autrement. Je lui aurait dit que je ne voulais pas qu'une fille à papa me paye mes affaires. Que je pouvais me débrouiller mais ce soir, je voulais seulement profiter un peu de la quiétude qui avait entre nous. C'était l'heure de se vider le coeur, de dire vraiment ce qu'on pensait et cela me faisait du bien. Je pouvais baisser les barrières que j'avais commencé à me construire au fils des ans, la barrière qui ne c'était pas enlever depuis l'emprisonnement de mon père. Depuis dix ans, j'étais Rowan, le badboy, le gars sexy qui couchait avec toutes les filles mais pour une fois, je ne voulais qu'être Rowan, le petit ami de Luvlee. Je ne voulais pas être jugé sur moi et je faisais mon possible pour être plus humain que je ne l'avais jamais été dans ma vie. Je voulais être son Rowan pas celui de toutes les filles qui me voulaient, ou encore le petit lutin à sa maman, ou le chiant qui s'amusait à faire chier ses soeurs. Je voulais seulement être la personne qu'elle voulait que je sois.

« Spéciale ouais ! Si elle pouvait me tuer, ou bien m’arracher les yeux, elle le ferait avec plaisir ! Remarque, je ferais la même chose si je pouvais me retrouver seulement cinq minutes seule avec elle ! »
« Tu sais, si tu lui parlerais peut-être qu'elle te comprendrait mieux. Qui sait peut-être que vous allez vous trouvez des points en commun... »

Je savais que j'allais avoir le droit a une regard de la mort pour cette remarque mais je devais le dire. J'étais certain que ma mère et ma copine avait quelque chose en commun, au fond, j'en étais certain mais au fond, ma mère voulait seulement que je sois heureux, cela allait seulement lui prendre du temps à comprendre que je l'étais même-ci je le montrais peu souvent. Je savais ce que je voulais et même-ci ma famille s'y opposait j'allais tenir mon bout comme je l'avais toujours fait. Car pour une fois, que j'étais capable de m'engager sans avoir peur des conséquences. Luvlee était la seul personne avec qui je me sentais bien. La sentir contre moi me faisait du bien, même-ci je savais que cela pouvait mal tourné à tout moment, surtout si on parlait de ma mère, cela ne me dérangeait pas. Je profitais du moment et j'en étais content.

« Je veux dire que ça peut prendre plus qu’un accident pour que tu changes Rowan. Si je ne voudrais pas être ici, je ne serais pas venue dès le départ. Je ne me déplace pas pour me rien. »
« Et si je veux changer. Et si cette accident ma fait réaliser que je devais être mieux pour toi. Que je voulais être meilleur pour toi. Que je ne voulais pas que tu regrettes que tu sois venu ici au lieu de sortir comme tu aimes faire. J'aimerais que tu penses dût bien de moi et que les autres ne pensent pas que nous faisons un erreur en étant ensemble. »

Je l'as regardais dans les yeux, habituellement, nous ne faisons pas cela, nous ne parlions pas. Nous étions soit en train de nous entretuer ou en train de nous embrasser et de faire l'amour. Nous ne parlions presque jamais et la sensation de le faire me faisait du bien. Peut-être que nous aurions dut faire cela plus tôt. Fallait-il que j'aille des accidents à chaque fois si nous voulions le faire? Je la regardais dans les yeux et espérait que ce moment ne finisse jamais. Moi, Rowan Rhodes, j'étais romantique? Je n'en savais trop rien, je savais seulement que je voulais être avec elle à ce moment-là, quoi qu'il puisse arriver dans les instants d'après.

« Tu sais pourquoi je regarde souvent le film Grease ? »
« Parce que tu en rafolles et que tu adore John Travolta? »

Je lui avais lancé un sourire pour la regarder se tourné complêtement. Elle était à genou devant moi et faisait bien attention de ne pas toucher au fils qui avait un peu partout sur moi ou encore de toucher à mes blessures pour ne pas que j'ai plus mal que je ne l'avais déjà. C'était la première fois en bien longtemps que je ne voyais pas Luvlee ainsi, douce et tendre. J'aurais voulu le lui dire mais j'en étais incapable, pourquoi? Je n'en savais rien, je savais seulement que j'aurais voulu le lui dire. J'aurais voulu vidé mon coeur et je le fis, enfin presque.

« Parce que ce film me fait penser à toi et moi. Deux personnes différentes, qui passent à travers tout. Et quand elle chante la chanson Hopelessly Devoted to you, je me reconnais. Peu importe ce que tu pourrais faire, je suis en amour avec toi. Ma tête me dit de te laisser tomber, mais mon cœur me dit de m’accrocher jusqu’à la fin. Je n’y peux rien, je t’aime Rowan. Oui on est pas un couple normal, mais est-ce que c’est ce qu’on a toujours voulu ? On veut être différent, et même si c’est loin d’être facile, je ne peux vivre sans toi ! »
« Mais des fois Luvlee, on dirait qu'on est pas l'un pour l'autre. On s'aime oui mais est-ce que c'est assez. On veut surmonter toutes les épreuves, enfin moi je le veux mais est-ce qu'un jour, un épeuve va arriver et cela va être de trop. Je veux être avec toi, personne d'autre. Tu es la seule qui m'interresse, tu es la seule qui est capable de garder mon attention sur toi plus que deux secondes, la seule que je veux rester avec juste qu'à ce qu'elle ne veut plus de moi. Je veux être avec toi Luvlee, personne d'autre. »

Il avait vraiment eu un méchant coup sur la tête. Je ne le reconnaissais plus du tout. Où était passé le Rowan qui adorait me faire chier, me rappeler à quel point je n’étais qu’une fille à papa qui dépensait son argent sans compter et tout. Est-ce que je m’ennuyais de lui ? Absolument pas, je vivrais bien mieux sans lui je crois ! Je le regardais, les yeux grands ouvert quand il m’avait dit que c’était très apprécié ce que je venais de faire. Aucun commentaire méchant, rien, presqu’un sourire même !

« Je me suis pas trompée de chambre ? Je suis bien dans la chambre de Rowan Rhodes quand même ? Sans rire, ça me fait plaisir. Je ne l’aurais pas fait sinon. »

Vous n’avez aucune idée à quel point Rowan et moi on peut former le couple le plus bizarre mais le plus en vue de Miami. Soit tous le monde veulent vivre une histoire d’amour aussi romantique que la notre, et encore là, ils se trompent. Notre histoire n’a rien de romantique, je ne vois pas dans quel partie ils ont vu ça ! D’autres se demandent combien de temps notre couple va durer et les autres, ils essaient tout simplement de nous séparer. Et par les autres je dis, ses amis, mes amies, ma cousine et bien sûr sa foutu mère que je n’arrive toujours pas à sentir. Auront-ils raison de notre couple ? Non. Nous sommes les seuls à pouvoir ruiner notre couple, nous n’avons besoin de personne d’autre, croyez-moi ! Je ne vis pas une histoire d’amour comme dans les films ou dans les livres de princesses. J’avais arrêté d’espérer il y a des années de cela. Les histoires heureuses ce n’est que dans la fiction, la réalité est dure et cruelle. Il faut se faire une place et ne pas se la faire déloger car c’est à ce moment qu’on est vulnérable et qu’on risque de tomber. C’est pour cela que je m’empêche d’être une personne vulnérable. Même avec Rowan, je ne veux pas qu’il voit cette partie de moi qui ne demande qu’à être protéger et à être aimer. De toute façon, si je tombais, est-ce qu’il serait là pour me rattraper ? Serait-il celui à qui je pourrais me confier si quelque chose arrivait ou partirait-il en courant aussitôt que j’arrive ? Après tout, il préférait coucher avec des filles plutôt que d’être avec moi, et maintenant qu’il est avec moi il préfère sa voiture plutôt que de passer du temps avec moi. Est-ce que l’accident va réellement le changer ? J’ai bien hâte de voir cela, et je voudrais y croire, mais il y a cette partie de moi qui me dit de ne pas trop croire au prince charmant, Rowan n’en sera jamais un.

Sa mère et moi ? Avoir des points communs ? Si on fait exception que toutes les deux nous le connaissons, alors non nous n’avons absolument aucun point commun. Ah si, toutes les deux on se déteste, en voilà un autre point commun. Si je voulais apprendre à la connaître ? Non. Les parents, j’ai donné et je ne veux plus rien avoir à faire avec eux. Peut-être que je la détestais parce qu’elle s’occupait de son fils, et que moi ma mère ne l’avait jamais fait, mais en même temps ce n’était pas vrai. Elle avait été alcoolique et Rowan avait du faire tout. Je connaissais l’histoire de sa famille, au contraire que lui, ne savait rien de moi. Il ne l’avait jamais demandé non plus et je n’avais jamais commencé la discussion donc aucun n’est coupable !

« Ouais, je suis sûre que bientôt on va devenir les meilleures amies du monde et elle va me montrer comment faire sa recette spéciale. Une Luvlee bien cuite ! »

Quand il s’agissait de parler de sa mère, j’avais toujours ce petit humour qui avait tendance à le faire sourire. Tendance puisque ce n’est pas toujours, et qu’il n’est pas obligé de le faire. J’aimais bien croire qu’il souriait souvent pour me faire plaisir, mais croire n’est pas forcément la vérité non? Ce qu’il me disait maintenant me faisait du bien, il voulait être meilleur pour moi, me prouver qu’il pouvait me mériter et que les autres avait tort de croire qu’on ne pourrait pas aller aussi loin en tant que couple. Moi aussi je voulais le croire, mais ce n’était pas qu’à lui à essayer. J’avais ma part du chemin à faire, et si on devait traverser des chemins différents, car il était possible que cela arrive. Je le savais bien que mon emploie en tant que styliste allait un jour m’emmener ailleurs, me suivrait-il ? Et lui il s’occupe d’un garage et tout. Mais on pourrait toujours essayer …

« Alors pour ça il faut travailler fort Rowan. Un couple ce n’est pas simplement que du sexe. Ne le prends pas mal, j’adore mais c’est plus. C’est d’être là l’un pour l’autre, de faire des sacrifices, et non venir au cinéma avec moi n’est pas un sacrifice ! Mais oui, je crois qu’on peut y arriver, prouver aux autres que nous sommes un couple qui va durer. J’y crois sincèrement. J’aimerais bien du moins. »

Croire et vouloir, est-ce pareil ? C’est toujours cela que je me suis demandée, mais jamais je n’ai eu de réponse. Croire c’est différent de vouloir. On espère que quelque chose va arriver. On croit au père noël, même s’il n’existe pas. On croit en la magie des fêtes, mais il se peut qu’elle ne soit pas là. On veut de l’amour, on veut aller à l’université. On se pose des objectifs, mais les atteignons-nous vraiment ? Est-ce que croire et vouloir en même temps était plus fort ? À sa remarque sur le fait que j’aimais voir John Travolta, je laissa échapper un petit rire. Il avait le don lui !

« Oui voyons, son petit short d’entraînement, je fond littéralement ! »

Un petit sourire vers lui, mes yeux dans ses yeux et quand il me dit la même chose que je lui avais dit, que peut-être ce n’était tout simplement pas assez de s’aimer. Que nous n’étions pas faits l’un pour l’autre. Mais qu’il voulait être le bon pour moi, il ne voulait être avec personne d’autre que moi et que j’étais la seule qui était importante à ses yeux. Je l’embrassa tendrement sur les lèvres avant de lui passer ma main sur sa joue.

« C’est à nous de faire en sorte que notre couple fonctionne. Pas à une stupide thérapeute, pas à nos amis, personne d’autre que nous. C’est toi et moi Rowan. Tant qu’on le comprend, on peut surmonter n’importe quoi. »